01-04-2010

Je suis toujours à Leonora, je pense rester jusqu’à samedi matin. A mon arrivée dans la ville dimanche dernier j’ai fait rapidement la connaissance de plusieurs personnes au pub, la plupart d’entre eux m’ayant croisé sur la route. Monique qui m’a présenté ses amis ainsi que Terry qui était au comptoir et qui vit ici depuis 53 ans. Il m’a invité le lendemain à faire un tour de la ville, du golf (terre rouge et roche…), de l’hippodrome (terre rouge toujours…) et de Gwalia, ancienne cité minière préservée maintenant en ville fantôme. Lieu vraiment étonnant, on peut déambuler dans les jardins et les minuscules maisons, les meubles et accessoires y sont toujours sous une couche de poussière. J’y ai depuis passé le plus clair de mon temps avec mon appareil photo. La région est très riche en or et nickel, ce qui attire beaucoup de petits prospecteurs qui viennent ramasser des pépites dans l’espoir de devenir riche. Monique m’a aussi amené nager, au bout d’une longue piste, dans une ancienne mine à ciel ouvert abandonnée et remplie d’eau. L’eau y est extrêmement salée et la profondeur est dit-on de plusieurs kilomètres. Tout le monde maintenant me connaît dans la ville. Beaucoup me croient fou, d’autres admirent le challenge. Hier soir une femme aborigène à été poignardé à la tête suite à une dispute, je n’en sais pas plus mais je crois qu’elle s’en est sortie. Même si à Leonora les choses se passent bien entre blancs et noirs, je suis choqué par le fait que deux mondes très différents cohabitent, avec des cultures et des habitudes opposées, et que personne ne semble se comprendre. En discutant avec la police, j’ai décidé de pousser jusqu’à Wiluna début de semaine prochaine. Cette petite ville où le taux de chômage est extrême, est connue comme violente et dévastée par l’alcool. En observant quelques règles tout se passera très bien, mais je n’y resterai pas, juste le temps de m’enregistrer à la police et de faire le plein de provisions pour traverser la piste vers Meekatharra, longue de 200 kms et vraiment abîmée, la voie la plus difficile que je serai amené à emprunter durant mon voyage. Après des débuts difficiles je commence enfin à apprécier ce voyage, la solitude et le stress de la casse sont bien plus éprouvants que la fatigue physique.

I am still in Leonora, I think I will stay until Saturday morning. When I arrived last Sunday I quickly met few people at the pub, most of them saw me previously on the road. Monique who introduced me to her friends, also Terry who live here since 53 years. He invited me the following day for a tour of the town, the golf field (rocky red dirt…), the horse race ring (still red dirt…) and Gwalia old mining city now preserved as a ghost town. We can walk through the backyards and small houses, furnitures and accessories are still remaining under a layer of dust. I already spent a lot of time there for taking photographs. The area is very rich in gold and nickel, which attract a lot of small prospectors who chase nuggets with the hope of becoming rich. Monique also brought me swimming in an old mining open pit, now filled with salty water. The depth is apparently few kilometers. Everyone now knows me in the town, most of the people think I am crazy but lots admire the challenge and my interest for them. Yesterday evening, an aboriginal woman has been stabbed on her head following a fight, but I think she’s not life threatened. Even if in Leonora there is some good relation between whites and blacks, I am shocked by the fact that two opposite world live together, with different cultures and habits, and nobody seems to understand each other. After discussing with the police, I decided to push toward Wiluna early next week. This little town where the unemployment is really high, is known as very violent and devastated by alcohol. Everything will be alright if I observe some easy rules, but I will not stay there, just the time to check with the police and buy food. I will cross the track towards Meekatharra, 200 kms long and really dirty, probably the harshest way I will take during my trip. After some hard times since my departure, I start to appreciate this journey, the loneliness and the stress of breaking down are much more difficult to handle than being physically exhausted.